
La carrière de
Buster Keaton
a connu cinq périodes successives :
Né en 1895, il a débuté au music-hall puis fait ses premiers pas au cinéma en 1917 dans la troupe de
Fatty Arbuckle
. Mais c'est en 1919 qu'il prend un réelle dimension grâce à une
série de courts-métrages produits par Joseph Schenck parmi lesquels on peut citer
La Maison démontable
(One Week - 1920) ou
Frigo déménageur
(Cops - 1922).
La deuxième époque, la plus intéressante et créatrice, est marquée par des
longs-métrages qu'il coproduit et réalise. Les titres majeurs de cette période sont
The Three Ages
(parodie du film de D.W. Griffith
Intolérance
) et plus encore le splendide
Our Hospitality
, les archétypes de la mécanique keatonienne
The Navigator
ou
The General
ou les poétiques
Sherlock Junior
ou
Seven Chances
.
A partir de
The Cameraman
, qui reste un grand film de
Buster Keaton
, il tourne des
long-métrages pour la M.G.M. mais perd le contrôle de ses films. De cette période, seuls les films réalisés par
Sedgwick restent fidèles au comique si intelligent et percutant de l'acteur, notamment
Spite Marriage
ou
Free and Easy
.
La dernière époque est, hélas, une
longue dérive vers l'absence ; elle débute par les courts-métrages de
Charles Lamont , puis ceux tournés, entre 1939 et 1941, pour
Columbia, enfin l'errance dans des rôles secondaires, voire dérisoires. Le chant du cygne sera peut-être son apparition dans le
Limelight
de
Chaplin
.
Au moment où l'on évoque, avec raison, le formidable homme de cinéma et de spectacle qu'était Charles Chaplin
et où l'on consacre intérêt et moyens à revitaliser son oeuvre, on peut
raisonnablement regretter qu'un artiste aussi novateur, aussi riche que
Buster Keaton
ne soit pas, également, célébré pour la contribution inestimable qu'il a apportée au septième art. AlHolg
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