dimanche 6 janvier 2013

Lambert Wilson

Lambert WilsonFormé au Center Drama de Londres, le fils de l'acteur et metteur en scène Georges Wilson débute au cinéma à dix-neuf ans, dans un petit rôle du Julia de Fred Zinnemann. Après quelques modestes et oubliables apparitions, dont celle d'un extraterrestre dans l'un des six épisodes du Gendarme de Jean Girault, l'acteur tourne essentiellement pour la télévision avant de retrouver Zinnemann sur Cinq jours, ce printemps là dans lequel ce (grand !) demi-Irlandais a l'Ecossais Sean Connery comme partenaire.
Après avoir partagé l'affiche d'un film de Chabrol avec Jodie Foster, sa carrière prend un tour décisif avec La Femme publique de Zulawski et Rendez-vous de Téchiné, prestations grâce auxquelles il obtient ses deux premières nominations aux "César".
Il travaille avec Pierre Granier-Deferre, Véra Belmont, Yves Boisset, Benoît Jacquot avant de partir à Rome interpréter l'un des principaux personnages du Ventre de l'architecte du Gallois Peter Greenaway puis d'être choisi par Andrzej Wajda pour le casting des Possédés. Suivent une série de premiers rôles à la fin des années 1980 dont ceux d'Arsène Muselier de La Vouivre, réalisé par son père, et de l'abbé Pierre dans Hiver 54 qui lui vaut un nouvelle citation aux "César".
Marquis de Lafayette chez James Ivory, Racine (aux côtés de son père et, à nouveau, de Sophie Marceau) pour Véra Belmont, Lambert Wilson entre dans la famille Resnais, avec lequel il a collaboré pour un documentaire sur Gershwin et tournera deux autres films, en interprétant Marc Duveyrier dans On connaît la chanson. Mais les votants de l'Académie des arts et techniques du cinéma lui préfèreront son partenaire et scénariste Jean-Pierre Bacri pour le trophée du meilleur acteur dans un second rôle.
L'acteur renoue avec ses racines irlandaises dans The Last September de la Britannique Deborah Warner avant d'incarner Merovingian dans la trilogie Matrix, apparaître comme "guest star" dans quelques productions internationales ou participer au naufrage collectif de Catwoman.
Aussi bien à l'aise dans les comédies que dans les drames, musicien et chanteur (baryton), le polyvalent Lambert Wilson est, hélas, trop souvent catalogué comme dandy et retenu pour sa distinction naturelle. Quel producteur et/ou réalisateur prendra-t-il le risque de briser radicalement cette image convenue qui l'empêche d'exprimer véritablement toute la palette de son talent ? AlHolg

"Prix Jean Gabin" 1990.

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